L'ARS débloque 200 000 euros pour lutter contre l’usage détourné du protoxyde d'azote

20 novembre 2019 à 8h12 par I.D.

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De plus en plus utilisées comme un gaz hilarant, les capsules de protoxyde d'azote ont déjà fait huit victimes dans la région.

C'est devenu le produit festif à la mode, de plus en plus utilisé chez les jeunes. Le protoxyde d'azote, autrement appelé "proto", est normalement utilisé dans le champ médical pour son action anesthésiante/analgésiante ou dans le domaine alimentaire, pour les siphons à chantilly.

L’utilisation de ce gaz est de plus en plus en détournée pour son effet euphorisant. Un gaz compris dans des capsules métalliques qui jonchent les trottoirs des villes de la région.

Pour tenter d'enrayer ce fléau, l'Agence régionale de santé (ARS) des Hauts-de-France va mobiliser 200 000 euros pour lutter contre les conséquences sanitaires graves liées à l'utilisation du "proto".

Avec cet argent, l'ARS entend amplifier la lutte contre la consommation détournée du protoxyde d’azote et appuyer les plans d’action qui seront proposés par les élus.

Des conséquences graves pour la santé

Dans son communiqué, l'ARS rappelle que "l’usage de ce gaz présente des risques à la fois immédiats et en cas d’utilisation régulière ou à forte dose, notamment parce qu’il entraîne un déficit en vitamine B12". L'ARS évoque plusieurs risques immédiats : asphyxie par manque d'oxygène, perte de connaissance, brûlure par le froid du gaz expulsé de la cartouche, perte du réflexe de toux (risque de fausse route), désorientation, vertiges, risque de chute.

En cas d'utilisation régulière, le protoxyde d'azote peut entraîner des atteintes de la moelle épinière, une anémie et des troubles psychiques.

Depuis janvier, pas moins de 25 signalements ont été enregistrés, dont dix cas d'atteintes neurologiques graves au niveau national. Huit cas ont été recensés sur des personnes de 18 à 34 ans dans les Hauts-de-France.

Depuis quelques mois, plusieurs maires de la région ont pris des arrêtés pour interdire aux mineurs la vente de protoxyde d'azote. D'autres élus militent pour la mise en place d'une législation au niveau national. Un combat porté notamment par la sénatrice Valérie Létard (UDI). Sa proposition de loi sera examinée le 11 décembre prochain.

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