L'Agglo Béthune-Bruay va réclamer le remboursement des aides publiques versées à Bridgestone

13 novembre 2020 à 5h55 par I.D.

Crédit image: Google Street View
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Le fabricant de pneus a confirmé ce jeudi la fermeture de l'usine de Béthune qui emploie 863 personnes.

Dans un message posté sur les réseaux sociaux, Olivier Gacquerre, le maire de Béthune et président de la communauté d'agglomération Béthune Bruay Artois Lys Romane, annonce que les élus de l'Agglo vont réclamer le remboursement des aides publiques versées à Bridgestone en 2010 "au titre du non-respect de la clause sociale". 

Cette annonce intervient alors que le groupe japonais a confirmé ce jeudi la fermeture de l'usine de Béthune qui emploie 863 personnes. "Non seulement les emplois promis n'ont pas été créés, mais l'entreprise a décidé d'abandonner ce site qui lui a fait gagner tant d'argent... On peut faire des affaires et avoir de la morale et de l'éthique", ajoute le maire de Béthune dans sa publication.

Bridgestone à la recherche d'un repreneur

La direction du fabricant de pneus a écarté le plan de sauvetage présenté mi-octobre par le gouvernement. Ce dernier prévoyait une continuation de l’activité avec le maintien, selon l’intersyndicale, de "525 à 555 emplois". Interrogé par nos confrères de la Voix du Nord, le PDG de Bridgestone Europe Laurent Dartoux estime que les problèmes de surcapacité de production et de compétitivité n'allaient pas être réglés avec le plan de sauvetage imaginé par Bercy.

Bridgestone est désormais à la recherche d'un repreneur pour le site de Béthune. Ce travail aurait permis "l’identification de 10 opportunités dont 4 projets déjà bien définis" d'après le groupe japonais. L'Etat, la région des Hauts-de-France et l'Agglo de Béthune-Bruay sont prêts à financer le projet de reprise qui sera validé. 

"En parallèle, nous avons le reclassement des salariés au sein du groupe Bridgestone, nous avons une centaine d’offres de postes. Et en dehors du groupe, auprès de notre écosystème, nous avons 400 offres identifiées sur le territoire, et 1 300 autres en France", ajoute Laurent Dartoux dans les colonnes de la Voix du Nord.

"Bridgestone est pleinement conscient des conséquences sociales d’un tel projet et s’engage à mettre en œuvre tous les moyens nécessaires pour définir un plan d’accompagnement adapté à chaque employé. Ce plan d’accompagnement serait élaboré dans les prochains mois en étroite concertation et dans le cadre d’un dialogue soutenu avec les représentants du personnel. Bridgestone entend notamment proposer des mesures de pré-retraite, encourager le reclassement interne des salariés au sein des autres activités de Bridgestone en France, et favoriser le reclassement externe", précise le groupe dans un communiqué de presse.

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