Lille et quatre autres villes interdisent l'usage des pesticides

12 septembre 2019 à 9h16 par I.D.

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Lille, Paris, Nantes, Grenoble et Clermont-Ferrand l'ont annoncé ce jeudi dans un communiqué. Elles veulent mettre la pression sur le gouvernement alors qu'une consultation est en cours pour fixer, par décret, une distance minimale entre les champs traités aux pesticides et les habitations.

Lille, Paris, Nantes, Grenoble et Clermont-Ferrand ont décidé d'interdire l'usage des pesticides sur leurs territoires. "Il s’agit pour nous d’engager une démarche concertée pour faire changer la loi et concourir à la sauvegarde du patrimoine inestimable de la biodiversité sur nos territoires et de la santé de nos concitoyens", d'après un communiqué commun publié ce jeudi par les cinq villes.

Avec cette décision, les municipalités espèrent également "faire changer la loi" alors qu'une consultation a commencé ce lundi pour fixer, par décret, une distance minimale entre les champs traités aux pesticides et les habitations. Après cette phase de consultation, le décret (règles d’élaboration des chartes) et l’arrêté (distances minimales) définitifs entreront en vigueur le 1er janvier 2020. La consultation est disponible sur le site du Ministère de l'Agriculture. Elle prendra fin le 1er octobre.

Dans un avis rendu le 14 juin dernier, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) préconise une distance de 5 mètres pour les grandes cultures et 10 mètres pour les vergers et vignes. 

Ces distances sont jugées insuffisantes par les écologistes. Ces derniers mois, plusieurs dizaines de communes ont pris des arrêtés pour encadrer ou interdire l'usage de pesticides et de produits comportant du glyphosate. Dans la région, c'est le cas de Villeneuve-d'Ascq, Saint-Maulvis (Somme) et de plusieurs communes de l'Avesnois (Moustier-en-Fagne, Baives, Trelon, Ohain, Anor, Wignehies).

Le maire de Langouët (Ille-et-Vilaine) avait lui pris un arrêté instaurant une distance de 150 mètres entre les champs traités aux pesticides, les habitations et les écoles.

Une action symbolique

En ce qui concerne les grandes villes, cette action est symbolique. En effet, depuis 2017, les produits chimiques sont interdits pour l'entretien des espaces verts et de la voirie. Une interdiction en vigueur également depuis janvier pour les particuliers et jardiniers amateurs. 

Dans les grandes villes, des produits chimiques sont encore utilisés sur les espaces verts des copropriétés et des entreprises. Ce serait le cas par exemple à la SNCF pour le désherbage des voies.

Dans leur communiqué, les cinq villes ajoutent que "les différents acteurs concernés seront sensibilisés à ce sujet, par le biais d’une information large que nos villes diffuseront et rappelant les alternatives existantes aux pesticides pour l’entretien des espaces verts".

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