Amiénoise matraquée par un policier, sa plainte classée sans suite

"Un policier n’est pas au-dessus des lois, cette décision c’est la porte ouverte à d’autres dérives, à une impunité policière dans les manifestations." Mélanie Ngoye-Gaham est en colère, comme elle l'a exprimé chez nos confrères du Courrier Picard. Blessée aux cervicales lors de l'acte 23 des Gilets jaunes à Paris le 20 avril, cette amiénoise avait porté plainte contre le policier à l'origine du coup de matraque.

Mélanie Ngoye-Gaham avait déposé plainte le 23 avril pour violences volontaires avec arme par personne dépositaire de l’autorité publique. Elle a appris il y a quelques jours que sa plainte avait été classée sans suite.

Sur la vidéo, largement relayée sur les réseaux sociaux, on voit un CRS frapper Mélanie Ngoye-Gaham qui s'effondre par terre lors d'une charge policière. 

Lors de son audition par les services de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), le policer en question affirme que lui et ses collègues ont été obligés de charger à cause des projectiles lancés par certains manifestants mais aussi pour permettre aux pompiers d'intervenir sur des feux qui avaient été allumés. 

Le CRS a également expliqué qu'il avait voulu frapper au niveau de l'épaule mais qu'il avait involontairement touché la tête de Mélanie. Selon le substitut du procureur, le choix du policier de repousser la manifestante était "justifié", tout en reconnaissant que la blessure subie n'était pas recherchée.

Concernant la vidéo, le syndicat policier Synergie-Officiers évoque "une vidéo partielle, partiale et parcellaire de la dispersion de l’attroupement". La décision de classer la plainte sans suite a été dénoncée par François Ruffin. "Comment avoir confiance dans la justice de son pays" a commenté le député de la Somme sur son compte Twitter.

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