Migrants : la France refuse les patrouilles conjointes avec les Britanniques

3 décembre 2021 à 8h43 par Iban D.

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Le Premier ministre Boris Johnson a fait cette proposition à la France après le naufrage de l’embarcation de migrants au large de Calais, qui avait fait 27 morts.

La semaine dernière, au lendemain du naufrage d'une embarcation de migrants qui avait fait 27 morts, Boris Johnson avait proposé à la France la mise en place de "patrouilles conjointes" sur le sol français afin d'empêcher les traversées de la Manche depuis les plages de la région vers la Grande-Bretagne.

Une proposition refusée hier par le Premier ministre Jean Castex. "Nous avons toujours accepté d’examiner et de discuter de bonne foi des propositions britanniques de renforcement de la coopération. Nous en avons accepté certaines, nous en avons décliné d’autres, écrit Jean Castex dans ce texte. Nous ne pouvons pas accepter, par exemple, que des policiers ou des militaires britanniques patrouillent sur nos côtes; il en va de notre souveraineté", a écrit Jean Castex dans une lettre adressée à son homologue britannique.

Dans ce courrier, Jean Castex rappelle que plus de 700 policiers et gendarmes sont mobilisés chaque jour sur la Côte d'Opale pour empêcher les traversées illégales. "Une partie de ces opérations est réalisée avec la contribution financière de votre gouvernement, conformément à nos accords de coopération", précise également le chef du gouvernement français. "Cependant, ces efforts ne permettent que de contenir le phénomène, non d’y apporter une réponse durable", estime Jean Castex.

Comme Gérald Darmanin il y a quelques jours, le Premier ministre français appelle la Grande-Bretagne à mener "une politique de retour plus efficace" et à ouvrir "des voies d'immigration légale à ceux qui ont des raisons légitimes de vouloir se rendre" dans ce pays.