La Voix du Nord accélère sa mutation numérique

Le site lavoixdunord.fr et l'application mobile ont fait peau neuve dans la nuit de mardi à mercredi. Bien au-delà d'une simple rénovation graphique, c'est toute la stratégie numérique du journal qui prend une nouvelle dimension.

Depuis quelques semaines déjà, vous aviez pu constater que certains articles étaient placés sous le sigle "VDN", alors que d'autres restaient affichées en tant que "La Voix du Nord". Désormais, l'offre numérique est plus complète.

"La VDN" reste le site d'information gratuite. Selon Gabriel D’Harcourt, le directeur général délégué, directeur de la publication à « La Voix du Nord », ce site propose "une information plus courante, [qui] a vocation à s’ouvrir vers de nouvelles populations, plus distantes peut-être du journal."

Le site "La Voix du Nord" est désormais l'offre Premium du journal, à la fois sur le web et sur application mobile. Dans une interview publiée sur ce site Premium, Gabriel D'Harcourt précise qu'"il contient une information en profondeur traitée par des professionnels, qualitative, exclusive, s’appropriant toute la palette des outils journalistiques du digital, la vidéo, le son..."

Une adaptation aux nouveaux modes de consommation

L'idée c'est de passer, dans l'esprit, d'un journal papier qui fait du digital, à un média digital qui produit un journal. Les ventes du journal papier sont en baisse et pourtant grâce à ses supports numériques, La Voix du Nord n'a jamais eu autant de lecteurs. Il n'y a qu'à constater le nombre de partage des articles du quotidien sur les réseaux sociaux.

La qualité de l'information est garantie sur la version gratuite, simplement elle est plus complète, décryptée plus en profondeur et avec des contenus exclusifs sur la version Premium. Cette offre devrait répondre au besoin d'info professionnelle et vérifiée, face notamment à la prolifération des fake news.

Pour La Voix du Nord, cette stratégie est peut-être un risque économique, mais avec cette évolution le journal reste fidèle à son histoire. Gabriel D'Harcourt explique : "Si on reste immobile dans un monde en mouvement, on peut être inquiet sur la pérennité de cette activité, fondamentale pour l’équilibre démocratique et le bien-être des individus dans la société."