Drame du TER à Lille : que s'est-il vraiment passé ?

19 décembre 2017 à 9h40 par La rédaction

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Les enquêteurs ont lancé un appel à témoins, pour faire la lumière entre les deux versions qui s'opposent pour l'instant.

L'une des victimes, Aurélien, affirmait lundi soir selon la Voix du Nord, que lui et ses trois amis ont aperçu des policiers de la Brigade Anti Criminalité s'approchant d'eux avec des matraques à la main. Craignant d'être frappés (ils affirment que c'est parfois le cas lors de contrôles de police dans le quartier de Fives), ils auraient pris la fuite à travers les voies de chemin de fer.

Le Parquet de Lille, de son côté, réfute l'accusation. Il explique que cela ne correspond pas aux premières déclarations des victimes conscientes sur les lieux du drame vendredi soir.

L'enquête doit se poursuivre pour faire toute la lumière sur ce qui s'est passé. Les policiers ont d'ailleurs découvert un chemin à proximité des lieux de l'accident, qui accréditerait la première thèse de la recherche d'un raccourci.

L'appel au calme lancé par les parents des victimes

Matisse, 18 ans et Sélom, 20 ans, ont tous les deux succombé à leurs blessures après avoir été percutés par le TER Lille Dunkerque vendredi soir.

Durant le week-end, des violences ont éclaté dans le quartier de Fives, avec la propagation d'une rumeur affirmant que les jeunes seraient allés sur les voies de chemin de fer pour échapper à des policiers. Plusieurs véhicules ont été incendiés.

Lors d'un rassemblement d'une centaine de personnes en hommage aux victimes ce lundi soir, les parents de Matisse et Sélom ont appelé au calme. Avec beaucoup de dignité, ils ont expliqué que la violence ne ramènerait pas leurs enfants, au contraire cela les salirait.

Ils n'écartent pas pour autant les questions qui entourent les circonstances du drame. Dans un premier temps c'est le deuil qui prime, mais par la suite, il faudra apporter toutes les réponses et établir toutes les responsabilités quant à cette affaire.

Une marche blanche est prévue samedi entre l’avenue des Lilas à Saint-Maurice, et la place de Geyter à Fives.