Attaque à Nice : ce que l'on sait à midi

15 juillet 2016 à 9h55 par La rédaction

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La France a une nouvelle fois été frappée par l’horreur du terrorisme. Cette fois-ci, ce n'est pas Paris, mais la ville de Nice qui a été visée. Bilan provisoire : au moins 84 morts.

A la fin du feu d’artifice du 14 juillet, un camion blanc a foncé dans la foule sur la célèbre Promenade des Anglais. Le poids lourd de 18 mètres a roulé sur une distance de 2 kilomètres, sur le trottoir qui surplombe la plage, puis sur la chaussée. Des coups de feu ont aussi été entendus. Le chauffeur a été abattu.

Un dernier bilan provisoire fait état d’au moins 84 morts. Il y a aussi plus de 200 blessés, dont 18 en état d’urgence absolue d’après Bernard Cazeneuve, le ministre de l’intérieur qui s’est rendu sur place. François Hollande et Manuel Valls, eux, sont attendus à Nice dans la matinée, après un conseil de défense à l'Elysée.

Une cellule d'aide aux victimes a été ouverte au Quai d'Orsay. Un numéro d'urgence est disponible : le 01 43 17 56 46.

Le chauffeur identifié

Une pièce d'identité a été retrouvée dans le camion. Il a été confirmé qu'elle appartenait au conducteur. L'homme a été "formellement identifié" d'après une source policière à l'AFP. 

Il s'agit d'un Franco-Tunisien de 31 ans, habitant de Nice et connu des services de police pour des délits mineurs de violences. Il était sous contrôle judiciaire depuis la fin du mois de janvier pour des faits de violences. En revanche, l'homme, inconnu des services de renseignements, n'était pas fiché S. Une perquisition a eu lieu dans la matinée à son domicile.

Le semi-remorque aurait été loué quelques jours plus tôt. A l'intérieur, une grenade inopérante et des armes factices ont été retrouvées. 

L'attaque n'a pas encore été revendiquée. Le parquet anti-terroriste a été saisi.

Pour François Hollande, "le caractère terroriste ne peut être nié"

En visite privée au festival d'Avignon jeudi soir, François Hollande est rentré dans la nuit à Paris. Il a pris la parole peu avant 4 heures du matin, depuis le palais de l’Elysée. « Le caractère terroriste [de cette attaque] ne peut être nié » a déclaré le président de la République. Pour le moment, cette attaque n’a pas encore été revendiquée.

Lors de cette allocution, le chef de l'État a annoncé la prolongation pour trois mois de l’état d’urgence, qui devait initialement s’achever le 26 juillet. Autre décision : l’opération Sentinelle, c'est-à-dire la mobilisation de 10.000 militaires en plus des gendarmes et des policiers, est maintenue à haut niveau.

François Hollande a aussi décidé de faire appel à la réserve opérationnelle, "c'est-à-dire à tous ceux qui ont été à un moment sous les drapeaux ou dans les effectifs de la gendarmerie". Le recours à cette réserve opérationnelle doit permettre de "soulager les effectifs de policiers et de gendarmes".

Le président a également annoncé le renforcement des actions en Irak et en Syrie.

Enfin, trois jours de deuil national ont été décrétés les 16, 17 et 18 juillet. Les drapeaux sont mis en berne dès aujourd'hui, a annoncé Manuel Valls. 

Crédit photo : AFP