Angélique : ce que le meurtrier présumé a raconté aux enquêteurs

30 avril 2018 à 14h45 par T.D.

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Le procureur de la république de Lille est revenu en détails sur les circonstances du meurtre de la petit Angélique, dont le corps a été retrouvé dimanche matin à Quesnoy-sur-Deûle. L'autopsie a confirmé que l'adolescente a été étranglée. Le meurtrier présumé doit être conduit au parquet ce lundi après-midi.

En garde à vue, le meurtrier présumé a tout de suite exprimé sa volonté de dire la vérité aux enquêteurs. David R. leur a raconté avoir acheté, dans la matinée de mercredi, des pilules contre les troubles de l’érection et des bières. Seul chez lui, sa femme et ses deux enfants étant partis en vacances dans le sud, il absorbe les médicaments, boit trois canettes de bière avant de s’endormir. Il se réveille vers 16 heures et décide d’aller prendre l’air.

« C’était plus fort que moi, j’étais comme dans un état second »

En passant devant un jardin public, David R. aperçoit Angélique. « Et explique avoir eu envie d’elle » raconte le procureur de la république. « C’était plus fort que moi, j’étais comme dans un état second » raconte-t-il aux enquêteurs. Il prétexte alors avoir un objet à lui remettre. L’adolescente, qui connaît le quadragénaire pour avoir habité dans le même immeuble, le suit sans méfiance. Un garçon de 10 ans est témoin de la scène. Son témoignage sera primordial pour la suite de l'enquête, car il permettra de remonter jusqu'au suspect.

Chez lui, David R. offre à boire à la jeune fille de 13 ans et lui pose des questions de plus en plus intimes. Elle cherche à partir et se met à crier. David R. la maintien de force et l’enferme dans les toilettes.

Abus sexuels

Angélique se débat. Elle est déshabillée, giflée, puis abusée par son agresseur. Il lui impose notamment une fellation. Comprenant qu’il ne peut plus faire marche arrière, il décide d’étrangler la jeune fille avec son pantalon. « Les violences n’ont pas dépassé plus d’un quart d’heure » a expliqué David R. aux enquêteurs.

L’autopsie confirme la mort par asphyxie

L’individu, déjà condamné en 1996 par la cour d’assises du Nord pour viols avec arme sur mineur de moins de 15 ans, a transporté le corps de l’adolescente dans une valise. Il roule jusqu'à Quesnoy-sur-Deûle, achète une pelle, mais abandonne finalement le corps sans l'enterrer. Il mènera les enquêteurs à cet endroit. Le corps d'Angélique a été retrouvé entièrement dévêtue.

L’autopsie de la victime, menée ce lundi, a confirmé la mort par « asphyxie traumatique ».

David R. doit être présenté au parquet d’ici la fin d’après-midi. Il dit « regretter infiniment ses faits ». Une information judiciaire pour « séquestration, viol et meurtre sur mineur de moins de 15 ans » doit être ouverte.